Pour remonter à l'origine du conflict d'idées, il faut revenir à la fin de second millenaire avant Jésus Christ. A cette époque deux mondes se mettent en place.
Premièrement, le monde hébreux se construit autour d'une nouvelle religion. Cette religion se caractérise par son dieu unique tout puissant, créateur du monde. De plus, ce dieu écrit (ou fait écrire) ses volontés, ses lois, et son histoire avec notre monde. L'un des chapitres décrit la naissance du monde et de l'homme, c'est la GÉNÈSE .
La génèse explique comment en SIX JOURS, dieu a créé respectivement, le monde, le temps, le ciel, la mer, les terres, les végétaux, les astres de la nuits, les animaux des mers et du ciel, les animaux terrestres et enfin, L'HOMME qu'il fait à son image.
La bible donne aussi une histoire de l'homme. De cette histoire de l'humanité, je ne retiendrais quelques éléments. Dans un premier temps, l'homme vit dans le jardin d'Eden qui est un paradis terrestre. Il en est chassé par dieu suite au pêché originel, "la curiosité". Il va alors vivre véritablement dans le monde tel que nous le connaissont. Il connait une première période au bout de laquelle décadent, l'homme fini par être puni une seconde fois; c'est le déluge qui détruit la vie sur terre. Seul un petit groupe d'animaux survit grâce à l'action de NOE qui dans une arche sauve un couple ou sept couples de chaque espèce animale. Enfin, en attendant la fin du monde, la vie a reprit ses droits. L'homme lui même se répends sur toute la planète suivant 3 directions prisent par les trois fils de Noë. Sem donne naissance aux sémites, Japhet aux européens, et Cham aux africains.
Les évènements inscrits dans la bible ont permi de daté le jour de la génèse du monde. Ainsi James Ussher archèque anglican d'Armagh en Irelande publie en 1650 un traité estimant la date de la création du monde au dimanche 23 Octobre 4004 avant Jésus Christ. De même, John Lightfoot de l'université de Cambridge datait la création à l'année 3928 av J.-C. Ce chiffre se rapprochant de ceux donnés par les théologiens juifs, qui affirment daté la création à 3750 av J.-C et le déluge à 2104 av J.-C.
Deuxièmement, le monde Grecque né de la rencontre et le métissage des Achéens européens et des Mycéniens dont la culture Anatolienne est très avancée. Peut-être que la religion des grecques de l'antiquité est moins dogmatique que celle des hébreux. Toujours est-il que la démarche grecque pour comprendre le monde est très différente. Ils inventent la méthode scientifique en développant leurs conceptes par l'observation et la réflexion. Plutard, l'occident y ajoute la mesure. Les avancées sont étonnantes en mathématiques, géométrie en génie naval. Pensez que la rotondité de la terre était connue par Anaximandre et Pythagore 5 à 6 siècles avant J.-C. Qu' Aristote avance les premiers arguments physiques en faveur de la sphéricité de la terre 350 ans av J.-C et qu'Erastosthène réussi a calculer le périmètre de la terre à environ 40 000Km au lieu des 40 075Km des mesures actuelles. Aristarque arrive à imaginer que le soleil est une étoile, que les planétes dont la terre tournent autour des étoiles et que la terre tourne sur elle même.
Si on doit aux philosophes de la Grèce anthique l'existence des sciences, ce sont étrangement des philosophes Grecques qui ont retardé leurs renaissances à la fin du moyen-age. En effet, Platon et Ptolémé ont préfèré un système géocentrique au système héliocentrique de d'Aristarque. Aristote étant contemporain de la grece romaine, ces écrits se sont diffusés en europe. Si Alexandre Le Grand n'avait pas fait ses conquètes en Orient, la science aurait pu stagné bien après le moyen-age européen. En effet, tandis que l'europe piétine, le monde musulman est en plein développement scientifique.
Pendant plus de mille ans, la chrétienté impose la vision biblique du monde et quand à la renaissance elle redécouvre la philosophie grecque, ce sont les écris de Platon, Aristote et Ptolémé (si ils ont l'air catholiques) qui sont utilisés dans leur enseignement scolastique. Le pouvoir religieux est alors important, et tout ce qui pouvait contredire l'église était alors combatut et généralement éliminé. Ainsi, au debut du second millénaire de l'ère chrétienne, les chiffres "Arabes" sont introduits en Italie par Leonard de Pise. Ils seront alors rejetés par l'église parceque non chrétiens. Mais c'est bien par le monde Arabe et principalement vers le XVème siècle que la science fait sont retour en Europe. Les dogmes chrétiens sont alors remis en question.
La rotondité de la terre est prouvée définitivement par Christophe Colomb au XVème siècle. Ce qui contredit la vision d'une terre plane, carrée formée par un grand océan au milieu duquel il y a un continent en forme de croix.
La répartition du monde en plus de 3 groupes humains contredit directement le livre saint quand Amérigo Vespucci découvre que la traversée de l'atlantique mène à un nouveau monde. Mais l'église réagit en émétant des doutes sur l'humanité des indigènes d'amérique.
C'est Copernic, astronome polonais, qui remet en doute le système géocentriste. Puis viennent Bruno Giordano, Johannes Kepler, Galileo Galilei. Bruno meure sur le buché, Johannes évite toute publication, Galilée est obligé d'abjurer...
Plus proche de notre sujet, les fossiles. Les fossiles remettent en question deux éléments de la génèse.
Les fossiles d'animaux marins retrouvés loin des côtes ou encore à de hautes altitudes, pose le problème de l'age du monde. En effet, comme l'ont fait constaté Léonard de Vinci et Bernard Palissy (Il c'est retrouvé à la bastille), la géographie terrestre devait être bien différente dans le passé. Les 6000 ans donnés par la bible se trouve alors beaucoup trop court pour expliquer ces modifications du milieu. Le problème de l'age de la terre n'a été réglé qu'au XXème siécle par la datation directe de roches. En 1907 Bernard Boltwood montre que la terre a au moins 1.5 milliard d'années. Ce qui donne soudainement le temps dont avait besoin les géologues et les naturalistes pour expliquer la quai totalité de leurs observations. Il faut attendre 1955 pour que Clair Patterson donne à la terre l'age définitive de 4.5 milliard d'années.
Des fossiles d'animaux inconnus sont déterrés, posant ainsi le problème de la variabilité des êtres vivants. Mais aussi laisse imaginer une terre ayant existé sans l'homme. Ce qui est une hérésie, la terre n'ayant été faite que pour être dominée par le genre humain. C'est le philosophe italien Giulio Vanini qui en 1616 a le premier l'intuition que les êtres vivants ne sont pas immuables. Il va même jusqua proposer une parenté entre le singe et l'homme. Il finit sur le buché en 1619. C'est Isaac de La Peyrère qui, analysant des pierres taillées ose parler d'hommes ayant vécu bien avant Adam. Ses écris sont brulés en 1655. Puis vient le temps des naturalistes au siècle des lumières (XVIIIème siècle). Linné classe les êtres vivants. Buffon y ajoute la notion d'espèces disparues. Erasme Darwin (le grand père de Charles) propose une origine unique à tous les êtres vivants en 1794. Lamarck présente en 1800 sa nouvelle théorie, le TRANSFORMISME. C'est une révolution. Non seulement la vie évolue, mais elle le fait afin de s'adapter au milieu.
C'est une rupture totale avec l'église qui n'a plus les mêmes pouvoirs qu'aux siècles précédents. Mais les écrits bibliques sont toujours présents dans l'esprit des occidentaux. Des philosophes et des savants vont alors s'opposer à la théorie naissante de l'évolution ils sont à l'origine des créationistes qui resteront très fort au XIXème siècle. Cuvier est l'un des premiers idéologue du créationisme. Fondateur de l'anatomie comparée, il est néanmoins un théoricien du CATASTROPHISME. Il refuse l'idée d'un terre ancienne et considère alors que la succession observée dans les couches géologiques d'espèces disparues est le résultat d'une série de grandes catastrophes qui s'étallent sur 6000 ans, relégant le déluge au rang de dernière catastrophe. Un de ses diciples, a même dénombré 27 catastrophes. Ce qui sur une période de 6000 ans donne une catastrophe tous les 222 ans! Biensure, c'est déja une modification de la génèse. Mais elle permet de maintenir la présence du DIEU CRÉATEUR dans l'histoire du vivant.
Les ÉVOLUTIONISTES ne baissent pas les bras. Lamarck avait bien compris que les êtres vivant évoluent pour s'adapter. Mais c'est Charles Darwin qui proposera un mécanisme. En 1859, il publie son ouvrage montrant les deux éléments qui font l'évolution, la transformation lente, continue et héréditaire de l'individu (aujourd'hui on parlerait de mutation génétique) puis la sélection naturelle des caractères acquis. Le problème de Darwin vient de ce qu'il ignore tout des mécanismes de l'hérédité. C'est Gregor Johann Mendel qui en 1866 montre que l'hérédité est gouvernée par des entitées à l'époque inconnues et invisibles, qui se transmettent de parents à enfant suivant des lois bien précises. Mais il faut attendre le début du XXème siècle pour que ses travaux soient connus et que les chromosomes soient enfin découverts.
Malgrès l'accumulation d'un trés grand nombre de preuves, les créationistes restent actifs . Dans certains États des États Unis d'Amériques, l'enseignement à l'école des théories évolutionistes a été retiré des programmes. Mais plus étrange encore, il existe un groupe Australo-Américain qui recherche sérieusement l'arche de noé au sommet du mont d'Ararat en Arménie.
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Dernière mise à jour : Septembre 1998